Titre à suivre
XYZ éditeur, 1998
 

Ayant perdu la tête en se vendant dans le milieu de la publicité, le narrateur de Titre à suivre essaie de retrouver son esprit par l'écriture. Il ne veut ni se racheter ni s'immoler — il prend seulement plaisir à tourner le fer dans la plaie.

Autant il avait jadis respecté les lois de la démence quotidienne, autant il renifle avec délectation et rancoeur les parfums de son dérèglement. Sa foi dans les règles acceptées est pulvérisée par les joies du questionnement et du doute.

Aiguillonné par la tumeur qui le ronge, il cherche à se déprendre et à comprendre.

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Le prince des ouaouarons
XYZ éditeur, 1997
 

Ce nouveau petit prince un tantinet capoté (ou est-ce un archange doté d'un carquois) a longtemps vécu dans un autre monde. Guidé par son œil et blotti sous les ailes du désir, il errait à la recherche d'un trésor perdu en forme de cœur bronzé ou de flèche en nougat.

Il a bien sûr été rattrapé par son temps. Le virus qui deviendra bientôt une bébitte célèbre lui ronge les sangs mais il n'est pas dans ses cordes de broyer du noir. Le narrateur du Prince des ouaouarons est un Iroquois épicurien (issu du croisement entre un Québécois sur le pied de guerre et un manitou dansant au sommet du rien) qui préfère palabrer au fil des nuits et laisser aux perroquets la tâche de lancer des signaux de fumée.

Il parcourt donc les prairies de son passé tout en chassant les ombres d'un présent noyé dans le blanc. Brandissant bien haut la plume rémige arrachée à un totem (ou trouvée sous son oreiller) il affronte l'inconnu avec une couronne de pissenlits en bandoulière.

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Le noir et le blanc
XYZ éditeur, 1994
 

Cela arrive à tout le monde: la femme qui vous quitte prend du jour au lendemain le visage de la mort. On peut en faire un plat ou un roman.

Le narrateur de Le noir et le blanc opte pour la seconde solution. Comment aurait-il pu deviner que cela lui resterait sur l'estomac?

Après lui avoir excité les méninges les spectres de l'imaginaire lui sautent à la gorge et se mélangent aux sucs qui lui rongent le ventre.

Les mots sont-ils aussi des anticorps ou un émétique? Peut-on guérir en se frottant au corps du texte? Quelle espèce de thérapie est la littérature?

Les questions finissent par se mordre la queue et les tigres de papier préfèrent se réfugier dans des abris ouverts à tous les vents. Il n'y a pas de réponse à la maladie d'exister.


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Opération New-York
L'Hexagone, 1990
 

Berny, Vanessa, Joe, Ruth, Moses, Adamor et la plus belle femme du monde — tous seront intrigués par ces personnages évoluant dans le champ de gravitation du Big Apple. Ils en arpentent les frontières, se croisent et s'éloignent, se perdent dans ses dédales. Livrés aux frissons du rêve et de la dérive, ils s'agitent peut-être dans l'orbite d'une planète obscure fascinée par sa propre chute.

Le sexe, la coke, le fric, Gâââd et le rap'n'rock sont bien sûr de la partie. Non plus comme conscience ou bagatelle, mais plutôt comme poudre à jeter aux yeux de la mort qui, à chaque coin de rue, guette. Face à ses manœuvres, Marc Gendron dresse la sagesse radicale de l'écriture, à la manière d'un Kerouac ou d'un Burroughs revus et corrigés par un maître zen.


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Jérémie ou Le bal des pupilles
Les Quinze éditeur, 1986
 

Il était une fois un prof de Cégep râleur et tendre sur les bords du nom de Jérémie qui, bossu de corps et d'esprit, en avait assez de tourner en rond dans son insignifiance et ses déceptions comme les boules à mite dans les tiroirs de cette commode où il jetait pêle-mêle ses scribrouillons et ses chaussons. Mais que faire? Inventer des intriguettes ou prendre des poses d'écrivain tout comme jouer à la maîtresse d'école, lui semblait chimérique. Après s'être ressouvenu toutefois que les douze Apôtres prêchèrent bien fort et que les Prophètes s'avérèrent des professionnels de la parlotte, cet ineffable pédagogue reprit cela va de soi du poil de la bête. Inspiré par quelques spécimens croisés dans les corridors, il composa donc quatorze moments pédagogiques, lesquels il se permit d'agrémenter d'un interlude en forme de ruche. En conséquence de quoi ce rescapé des salles de cours se croit autorisé à nommer cette production un roman: une étude de mœurs en bonne et drue forme.

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Minimal Minibomme
Québec/Amérique, 1984
 

L'intérieur et l'extérieur. Les images et les corps. Les mots et les sensations. L'absence et la présence. La vraisemblance et la vérité. L'amour et le refus. Le blanc et l'imaginaire. Voilà quelques-uns des doutes et questions auxquels se frotte l'homme qui rentre d'un exil volontaire de sept ans.

De la rotondité de la terre au triangle du dedans, de Québec en Allemagne, du fou rire à Sri Lankâ, du masculin au féminin en passant par Corfou, d'un Océan à l'autre en frôlant le malentendu — ou en le traversant carrément —, du faux vrai au vrai faux, de minimal en minibomme, il n'y a pas de chemin. Il n'y a qu'une traversée — d'un trait, immédiat comme un point — dans une langue-de-bois, parmi les continents, Amérique et vieille Europe prolongée de bizarre Asie, qui peuplent les pentes d'une géométrie mentale à plusieurs facettes.

Dans cet espace ludique traversé de biais manifestes et d'obliques transparentes miroite quelque chose comme — la présence allucinante, exubérante, ébouriffante, d'une autre réalité.


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Les espaces glissants
Québec/Amérique, 1982
 

Ça commence par les mots et le cul et ça finit par le cul et les mots. mais ne vous fiez pas à l'auteur pour vous entretenir de quoi et où ça retourne. c'est simple. vous vous asseyez. vous vous débranchez. et vous vous laissez emporter. le texte vous emmènera où vous voulez. il n'en tient qu'à vous. ce sont ses mots. mais ce sont vos yeux et votre mémoire. la mémoire investit divers paysages et en retient quelques traits. quelques échos quelques bribes.

importent avant tout le rythme et la coulée de l'écriture épousant la fluidité des sensations. le roman pointe du nez: des mots lancés contre les murs de la mémoire. à vous de les relancer.

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Louise ou La nouvelle Julie
Québec/Amérique, 1981
 

Clara écrit à Louise, sa prof de philo. Celle-ci répond. Ça donnera une histoire d'amour, la tendresse se lovant dans le creux des mots. J.-j., un élève farfelu et déchiré, entrera aussi en contact avec elle. Il en résultera une chaîne de provocations, de réflexions et de méditations outrées.

Clara va étudier à Genève, J.-j. lui prend la direction de Paris. Louise garde contact avec l'une et l'un. Son insatisfaction croissante l'entraînera cependant sur des plages non familières. Elle acceptera de se laisser envahir par ses doutes, de prêter l'oreille à des voix discordantes.

Un jour, elle choisit comme ça de faire halte et de s'attarder par l'écriture dans quelques méandres. Se livrant ainsi aux mots, elle sera amenée à rejeter quelques évidences, à dénouer quelques sujétions.

Elle apprendra à cheminer dans l'incoerrance. Son roman prend ainsi la forme d'une correspondance. Elle prête sa plume à trois comparses et les laisse courir sur quelques pentes de la raison et du délire.


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